« Témoignage et traduction » Nicosie, 23 mars 2009
JOURNÉE D’ÉTUDE
Département d’Études françaises et de Langues vivantes,
Université de Chypre
Centre Culturel Français, Ambassade de la Roumanie à Nicosie
De quoi une œuvre traduite est-elle le témoin ? D’expériences, puisqu’on ne saurait témoigner d’autre chose. Mais de combien d’expériences et desquelles se nourrit l’œuvre traduite ? D’abord de celles de deux auteurs et de deux langues, et si l’on pense avec Hegel que seule l’expérience négative en est une, ce seront quatre corps de défauts et d’impossibilités, de faillites et de mutations, de torsions et de dérives qui s’exprimeront dans l’œuvre traduite. Ensuite, de l’expérience de deux passages, et donc d’un double risque – le risque du hérisson qui traverse l’autoroute, dont parlait Derrida. Enfin, de l’expérience nouvelle et unique, concentrée sur l’« objet » qu’est le texte traduit.
Cinq écrivains, cinq trajets et combien de langues ? Nos invités tenteront de partager leur témoignage sur l’écriture et la vie, sur leur rapport à la langue française et sur leur expérience de la traduction.